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 SØREN Δ living for another

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W. Søren NordgårdW. Søren Nordgård
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LANGUE(S) PARLÉE(S) : norvégien, anglais & français


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RELIGION : mèriste modéré
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MessageSujet: SØREN Δ living for another   SØREN Δ living for another EmptyVen 2 Jan - 18:57



   
Nordgård

   
Waldemar Søren
   
ÂGE vingt-huit ans ✤ DATE DE NAISSANCE 28/06/1994 ✤ LIEU DE NAISSANCE Stavanger, Norvège ✤ SEXE masculin ✤ NATIONALITÉ norvégien ✤ ORIGINES norvégien ✤ LANGUES PARLÉES norvégien, anglais, français ✤ MÉTIER / ACTIVITÉ pilleur, possède son propre bateau mais n'en n'est pas le capitaine ✤ QUALITÉS courageux, généreux, modeste, persévérant, joyeux ✤ DÉFAUTS cynique, superficiel, immoral, lunatique, méchant ✤ GROUPE pilleurs

Quelques questions.
Que faisiez vous au moment de la catastrophe, il y a dix ans, et comment avez-vous réagi ? C'est un étrange hasard, mais le jeune Søren était à ce moment-là en pleine mer en compagnie de quelques-uns de ses camarades et de leur professeur... de plongée. Car oui, l'une des activités dites sportives de son pensionnat de la Haute était bel et bien la plongée sous-marine. Alors qu'il pensait que faire quelque chose en commun avec certains de ses camarades allait peut-être enfin lui être bénéfique pour sa vie sociale peu développée à Saint-Ives - ville portuaire dans laquelle se trouvait le pensionnat pour jeunes garçons où la bourgeoisie de toute l'Europe envoyait ses marmots - c'était tout l'inverse qui était arrivé. Pour quelle raison ? Tout simplement parce qu'étant fin pilote de bateau et plongeur aguerri depuis son plus jeune âge, leur professeur avait eu la mauvaise idée de le prendre comme chouchou et de le citer sans cesse en exemple. Mais revenons-en à nos moutons. Ce jour-là ils s'étaient arrêté à une trentaine de kilomètres de la côte, en quête d'un fond marin particulièrement profond, et comme à leur habitude, les camarades de Søren l'avait poussé en avant afin qu'il plonge le premier. Ils pensaient ainsi être particulièrement mesquins car en ce jour de décembre, les températures frôlaient les 0, mais par rapport à ce dont il avait l'habitude chez lui, en Norvège, c'était pour le jeune homme un vrai bain de santé. Il avait ainsi remonté sa combinaison rembourrée et hors de prix jusqu'en haut, appliqué consciencieusement son masque sur son visage, puis son professeur lui avait fait enfiler ses bouteilles d'oxygène, et quelques minutes plus tard il s'était retrouvé entouré de l'obscurité et du silence si caractéristique des fonds marins. Il ne s'occupa guère des élèves qui le suivirent, et continuait sa descente en toute tranquillité, ressentant et embrassant cette soudaine solitude comme un apaisement total de son être. C'est alors qu'il avait ressenti un courant soudain et d'une force qu'il n'avait jamais connu auparavant, surtout à cette profondeur. Accroché à la longue chaîne qui lui assurait la présence du bateau à son bout, la panique le submergea lorsque le courant l'emporta avec lui, ses mains ne pouvant plus résister à une telle force. Impossible de lutter, se laissant dériver, le jeune homme crut ses derniers instants arrivés. Mais finalement, au bout d'une longue demie-heure, le gros de la vague sembla être passée, et il put enfin remonter lentement à la surface. Søren accueillit alors lavue du ciel comme son Salut, et il fut tellement soulagé qu'il se mit à rire nerveusement. Malheureusement il se rendit rapidement compte qu'il était loin d'être sorti d'affaire, car il se trouvait désormais livré à lui-même en pleine mer, sans un seul bateau à l'horizon. Dans son malheur ses bouteilles d'oxygènes, faites dans un matériau ultra léger, ne l'encombraient pas trop, et par précautions, il décida de ne pas s'en débarrasser. Le désespoir l'assaillit alors ; il n'avait aucune idée d'où il était, vers où il avait dérivé pendant tout ce temps, et donc avait encore moins l'idée de la direction à prendre pour retrouver la terre ferme. Misant sur son intuition, il se mit alors à nager dans la direction qu'il pensait être la bonne.
Au bout de ce qu'il lui paru être des kilomètres, il reconnu au loin une vague masse. Le cœur plein d'espoir, il se dirigea vers l'objet mouvant qu'il pensait, espérait même, être un navire. Mais lorsqu'il arriva en vue du fameux objet, la fatigue, mêlée à la déception, l'abattit complètement. Car il avait reconnu les débris du bateau de l'école, celui-là même qui l'avait emmené au large il y a quelques heures. En quelques brasses il se retrouva à portée d'une large planche ressemblant à un morceau de coque, et se hissa dessus, exténué. Que s'était-il donc passé ? Ses camarades et son professeur s'en étaient-il sortis ? Et si oui, où pouvaient-ils bien être ? L'angoisse, la fatigue et le désespoir le submergèrent, et il se mit à pleurer comme un enfant ; car au final il n'avait quitté l'enfance qu'il y a peu de temps. Il continua à pleurer pendant de longues minutes, jusqu'à ce que l'épuisement ne le jette dans les bras de Morphée.
Lorsqu'il se réveilla, une douce chaleur l'enveloppait. Il se demanda si le réveil allait bientôt sonner, car la journée de cours n'annonçait jamais quelque chose de bien joyeux, et aujourd'hui il serait bien resté au lit... C'est alors que tout lui revint en mémoire. Il ouvrit les yeux, et se releva brusquement. Une lumière, bien que douce, le fit cligner des paupières à plusieurs reprises, et il mit quelque temps à se faire à la luminosité environnante. Il reconnut alors qu'il était dans une cabine, et qu'on l'avait allongé sur une banquette. On lui avait enlevé sa combinaison qui était en train de sécher, accrochée au porte-manteau fixé à la porte, et à part son short de bain, il n'avait sur lui qu'une simple couverture de laine marron ; du genre qui grattait affreusement. Mais pour tout vous avouer c'était le moindre des soucis du jeune homme à ce moment là. Il sauta sur le plancher en enroulant autour de lui son seul rempart contre le froid, et sortit de la cabine. La porte grinça en s'ouvrant, et il se retrouva alors dans la partie "conducteur" du navire. À l'odeur forte de poisson qu'elle dégageait, Søren comprit aussitôt qu'il se trouvait sur un bateau de pêche. Dehors, il pleuvait à verse. L'homme à la barre se retourna au moment où la porte claqua, et un large sourire se dessina sur ses lèvres. « C'est pas trop tôt ! J'ai cru que t'allais dormir pendant encore une semaine ! » Le jeune garçon mit un long moment avant de comprendre que le pêcheur venait de lui parler en français. Ce qui ne fit qu'ajouter à sa confusion. « Ai-je dormi pendant longtemps ? » lui demanda t-il alors en un parfait français, bien que son fort accent ne trahisse le fait que ce n'était guère sa langue maternelle. Il avait mis quelques longues secondes à répondre, et le seul signe de surprise de l'homme en face de lui fut un haussement de sourcil. « Je dirais bien un jour et d'mi. » Søren avait une foule de question à poser, mais elles se bousculaient toutes dans sa tête, si bien qu'aucune ne sembla vouloir passer ses lèvres. Au bout de longues minutes de réflexion pendant lesquelles le pêcheur s'était de nouveau concentré sur la navigation de son rafiot, il réussit enfin à en poser une : « Où sommes-nous ? » L'homme ne prit pas la peine de se retourner et se contenta de regarder droit devant lui, comme si, à force d'habitude, sa vision lui permettait de voir à travers les rideaux de pluie. « On est à Rennes je dirais. » Le cerveau du jeune homme se mit aussitôt en route, carburant autant que faire ce peu. Heureusement il avait toujours été bon en géographie ; de plus lors de ses cours de français leur professeur leur faisait souvent faire de l'histoire ou de la géo. Rennes était une ville située en France. En Bretagne pour être plus précis. Søren explosa alors de rire ; cette ville n'était absolument pas sur la côte, bien au contraire, elle était en plein milieu d'un département si sa mémoire était bonne. Il se dit aussitôt que l'homme était fou. Mais le regard qu'il lui jeta lorsqu'il se retourna, lui glaça les sangs.
Voilà la manière dont il fut mis au courant de la catastrophe planétaire. Bien que dévasté au départ, il ne perdit cependant jamais espoir. D'ailleurs il avait bien raison, car tout n'avait pas été totalement englouti...
   Aimeriez-vous retrouver la terre ferme un jour ? En fait oui et non. Disons que, bien sûr, Søren est vraiment attaché à la terre, et il apprécie chaque moment qu'il passe sur le nouveau continent à sa juste valeur, se délectant de l'odeur de l'herbe et de la terre, et de la sensation des feuilles sur ses mains... Mais au final il a toujours eu une sorte de relation privilégiée avec l'océan ; en effet il n'a jamais eu le mal de mer, et depuis tout petit la liberté que lui conférait cette vision d'étendues infinies d'eau l'avait toujours grisé. Ainsi, sa vie telle qu'elle est lui convient plutôt bien, car il passe beaucoup de temps sur l'eau, mais il vient toujours de temps en temps sur le nouveau continent, ce qui lui permet tout de même de se ressourcer.
   Êtes-vous un adepte de la nouvelle religion ? Les extrémistes vous font-ils peur ou êtes-vous plutôt d'accord avec eux ? Adepte est un mot un peu fort. Disons plutôt que Søren respecte entièrement et complètement les préceptes du mèrisme, mais c'est plutôt par conviction personnelle que pour autre chose. Ainsi il ne croît absolument pas que la planète puisse avoir sa propre conscience ; il est bien trop cultivé pour ça, ceci dit il est convaincu du bien fondé des rites et préceptes que cette nouvelle religion inculque, et il les suit tous, car si l'humanité désire trouver son Salut et avoir confiance en un meilleur lendemain, alors il est évident qu'ils se doivent tous de se comporter différemment, mais surtout, en harmonie avec la nature. D'ailleurs si le jeune homme n'utilisait pas tout ce qu'il arrive à débusquer dans les fonds marins pour échanger des services lui servant à retrouver sa sœur, pour sûr qu'il investirait dans la recherche et le développement de machines pouvant leur procurer une énergie propre et renouvelable. Mais chacun ses priorités. Par contre devant les autres il refuse totalement de se prêter du mèrisme, et se dit athée convaincu qui n'a rien à faire de cette Mèr qui n'est que l'instrument de leur survie. Un piètre mensonge donc...
Au départ, le jeune homme voyait les extrémistes comme des olibrius complètement toqués, des fanatiques d'une divinité qui n'existait guère ; il les pensait donc stupides et totalement inoffensifs. Mais les récents évènements lui prouvèrent combien il avait tort, et il se rendit alors compte compte de la force que pouvait représenter ce mouvement. Car une foi aveugle - même la plus illégitime qui soit - avait, de mémoire d'homme, toujours été le plus grand des dangers et la plus destructrices des forces - d'autant plus s'ils s'étaient trouvé un ennemi à combattre leur servant d'exutoire ultime. Bref, il est désormais de mise de surveiller ces personnes de près tout en en restant le plus éloigné possible, et ce même si avec son rythme et choix de vie Søren n'a rien à craindre de leur part.
   Que pensez-vous des pirates ? Disons que comme pour tout, on ne peut tous les mettre dans le même bateau (haha, haha). Certains sont très dangereux car sans foi ni loi, et n'hésiteraient certainement pas à lui voler toute sa cargaison avant de mettre le feu à son bateau et de le balancer lui et son équipage par dessus bord. D'autres quant à eux ne sont devenus pirates que par refus des conventions de cette nouvelle société qu'on leur imposait, et Søren peut tout à fait comprendre cela. Il a d'ailleurs déjà été abordé par des pirates de ce genre ; ils ne leur ont fait aucun mal et se sont contenté de voler ce qui leur était nécessaire, laissant à l'équipage du Oriflamme le reste des objets qu'ils purent ensuite revendre. Alors Søren ne sachant jamais à quel genre de pirates il a à faire, se méfie de tous tout en gardant à l'esprit que certains sont dangereux, et que d'autres sont tout au plus très mauvais pour les affaires. Mais bien sûr, il n'en garde aucun dans son cœur.
   Est-ce que l'eau vous fait peur ? C'est une blague, n'est-ce-pas ? Bien évidemment que non, l'aîné des Nordgård n'a en aucun cas peur de l'eau, comme dit un peu plus tôt c'est même en quelque sorte son élément. Pourtant après la catastrophe il aurait dû la voir comme l'élément destructeur qu'elle était, et pourtant rien n'avait changé. Il la voyait toujours comme son compagnon de voyage, sa source de liberté. Mais cela ne voulait en aucun cas dire qu'il négligeait d'être prudent en sa présence. Non, il sait très bien que les océans sont capricieux et que la mer peut le faire courir à sa perte ; il est très important qu'il garde à l'esprit combien l'eau est dangereuse et traître. Mais lorsqu'on la connaissait aussi bien que lui, naviguer sur ses flots et appréhender les dangers à venir était comme une seconde nature.
   Que regrettez-vous le plus de votre vie passée ? La chose majeure que Søren regrette, est de ne pas avoir sut dire à sa petite sœur combien il l'aimait, et de l'avoir en quelque sorte forcée à aller étudier en France. S'il pouvait revenir en arrière et qu'il pouvait changer ne serait-ce qu'une seule chose, ce serait celle-là. Sinon sa famille entière lui manque cruellement, mais dans un sens il se dit que pour ses parents et ses grands-parents il est mieux qu'ils n'aient pas survécu à la catastrophe, car alors ils n'auraient pu supporter cette nouvelle vie. Alors en se faisant ces réflexions, le jeune homme arrive quelque peu à apaiser sa peine. Cependant l'absence de sa sœur auprès de lui lui fait ressentir un manque tel que son âme ne semble pas être entière ; comme s'il avait désormais un trou dans son cœur que rien ne pouvait combler - et que de toutes manières il se refusait à essayer de remplir.
À part les êtres qui lui étaient chers, le jeune homme regrette surtout de petites choses, car sa vie n'était de toutes manières pas bien palpitante. Il regrette ainsi les petits plaisirs qu'il a l'impression de n'avoir jamais apprécié à leur véritable valeur, et qu'aujourd'hui il ferait tout pour retrouver. Comme le goût du café ou celui du chocolat... L'odeur de sa maison, les étreintes de sa mère, le sourire de son père, les blagues de son grand-père et les petits gestes affectueux de sa grand-mère... À chaque fois que Søren évoquait ces souvenirs, sa poitrine le comprimait douloureusement et il devait s'empêcher de verser des larmes de tristesse et de mélancolie. Son pays lui manquait également, sa ville, ou rien que d'entendre parler sa langue. Et plus étonnant, la le pensionnat lui manquait. Car même s'il n'y avait jamais été véritablement heureux, c'était devenu un second foyer, et la vie y avait été si paisible...
   
SØREN Δ living for another 1414944913-jd309
   
Derrière l'écran.
   
Spoiler:

   
Anomalie © .liloo_59


Dernière édition par W. Søren Nordgård le Dim 4 Jan - 14:40, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: SØREN Δ living for another   SØREN Δ living for another EmptyVen 2 Jan - 18:59



   
 
Dévoile-nous ton histoire


       
Où est l'enfance est l'âge d'or.
     
La porte d'entrée d'un manoir de style victorien claqua bruyamment, faisant relever la tête à un petit garçon. Avec ses cheveux blonds comme les épis de blé, sa bouille ronde de bébé et ses yeux d'un bleu-gris rêveur, il ressemblait à un ange. Et encore plus en cet instant où un sourire venait illuminer son visage. Il sauta de sa chaise et fondit sur les nouveaux arrivants, pour grimper ensuite dans les bras d'un homme d'âge mûr aux cheveux grisonnant, tandis que la femme qui l'accompagnait éclairait soudainement la pièce d'un rire enchanteur que l'on soupçonnait empli d'amour. Si l'homme en imposait de par sa grande taille -mais également par sa barbe fournie, il fallait l'avouer (qui était elle d'un brun soutenu qu'aucun poil gris ne venait éclaircir)- la femme quant à elle avait une telle grâce et était d'une telle beauté que sa présence suffisait à elle seule à donner de l'éclat et de la prestance à la plus simple des pièces. Ses longs cheveux blonds -qu'elle avait présentement coiffés en une longue et stricte queue de cheval- ne faisant que souligner cette impression. « Grand papi ! » s'exclama joyeusement le petit garçon. Le grand papi en question ne put s'empêcher de s'esclaffer, sa voix de baryton résonnant dans l'entrée. Il lui répondit alors sur un ton bourru : « Et bien c'est que tu deviens lourd ma parole. Tu seras bientôt un homme aussi grand et fort que ton père ou je ne m'appelle pas Jørgen Nordgård ! » Ce fut alors au tour du petit de se mettre à rire. Son grand-père le posa à terre et sa grand-mère en profita aussitôt pour capturer la petite main dans la sienne, disproportionnellement grande en comparaison. Elle lui ébouriffa les cheveux et le gamin se mit littéralement à ronronner de plaisir. Soudain un cri se fit entendre. C'était un cri de bébé apparemment réveillé par tout le chahut que l'arrivée avait provoqué. Au moment où les trois Nordgård arrivèrent dans le salon au milieu duquel trônait le berceau juxtaposé au large canapé, le blondinet se soustrait à l'étreinte de sa grand-mère pour trottiner vers le fameux objet crieur. Il monta sur un petit marchepied accolé au berceau, et découvrit alors la tête toute rouge et apparemment mécontente d'un bébé. Il tendit alors un bras et le bout de ses doigts vinrent caresser les bajoues si douces. « Ne pleure pas Kaia, on est là. » Comme par miracle, le bébé s'arrêta alors de s'époumoner et il se contenta de regarder avec de grands yeux embués celui qui venait de l'apaiser si facilement. Ce dernier se pencha en avant pour prendre la petite fille dans ses bras. Cela était un peu difficile étant donné la hauteur des barreaux et la petite taille du garçon mais il tenait l'enfant comme si c'était la chose la plus précieuse au monde. Car à ses yeux, ça l'était. Une fois le bébé délicatement posé contre lui et entouré de ses bras sécurisants, il déposa un baiser sur le crâne où un duvet de cheveux avait poussé. Les parents des deux enfants, alertés par les cris, apparurent alors dans l'encadrement de la porte. « Et bien on n'a pas besoin de nous à ce que je vois. » Faussement vexée, la mère des deux enfants souriait à cette vision d'amour fraternel. Après une brève démonstration d'affection de son mari, celui-ci se dirigea vers les grands parents, qui eux-mêmes avaient été rejoints par le blondinet, sa petite sœur dans les bras. « Papa, maman, on se demandait quand est ce que vous alliez daigner nous honorer de votre présence. » Un rien taquin -trait de caractère dont le petit Søren allait hériter- il alla saluer ses parents. Tandis que les adultes se mettaient à discuter, le gamin s'éloigna d'eux et entreprit de jouer avec le bout de chou ; il la porta à bout de bras pour ensuite lui faire décrire des arcs de cercle dans les airs tout en imitant -assez piètrement, il fallait le dire- le bruit d'un avion. Le rire enjôleur de la petite Kaia s'envola alors dans les airs au plus grand plaisir de la famille Nordgård. « Espérons que cette bonne entente continue au fil des années. » Dit alors grand-mère Ingvild qui savait mieux que quiconque combien des relations entre frères et sœurs pouvaient se dégrader. En effet le père et l'oncle de Søren ne s'étaient plus parlé depuis des années, et à part eux, personnes ne connaissaient la véritable raison de leur querelle, et chaque fois que quelqu'un avait voulu les réconcilier, cette personne s'en était mordu les doigts.
Et au fur et à mesure qu'ils grandirent, les enfants se rapprochèrent plus encore. Le garçon tenait à sa petite sœur comme à la prunelle de ses yeux, et leur complicité était telle que leurs parents avaient parfois du mal à garder les choses en mains lorsqu'ils décidaient de faire des bêtises et de les faire tourner en bourrique. Søren apprit à sa sœur à naviguer à peine savait-elle se tenir sur ses deux jambes et ils jouaient ensemble pendant des heures. Elle adoucissait son tempérament qui pouvait parfois s'avérer quelque peu violent -notamment lorsqu'il se retrouvait à l'école. Parfois bien évidemment des disputes éclataient, mais rien qui ne pouvait être réparé par quelques minutes pendant lesquelles les deux s'ignoraient, et qui suffisaient à leur faire oublier les raisons de leur colère. Søren, choyé et dorloté, devint rapidement un petit garçon avec un certain embonpoint, ce qui adoucit encore plus son caractère, car alors il comprit combien être différent pouvait être difficile ; oui, rapidement, les enfants de l'école s'étaient mis à se moquer de lui, et bien qu'il eut réprimé ces moqueries par des accès de colère d'une violence particulière (qui lui valurent même une exclusion de son école) il comprit à ce moment là qu'il n'était pas facile dans ce monde de na pas être une personne lambda et de sortir des normes de la société. C'est ainsi très jeune qu'il comprit et assimila le principe de tolérance. Son enfance s'écoula plus paisiblement, et à son grand malheur, bien trop rapidement.

L'adolescent est l'amalgame d'un adulte en “devenir” et d'un enfant en “revenir”.
Un jeune garçon, assit sur une balançoire, laissait son regard errer devant lui, perdu dans l'horizon. Une petite fille courut vers lui en pleurant. Søren tourna la tête en entendant les pleurs, au même moment où la blondinette se jetait dans ses bras. « Qu'est ce qu'il se passe Kaia ? » demanda t-il, étonné. S'était-elle fait mal ? Papa ou maman l'avaient-ils grondée ? Mais non ce n'était pas de ce genre de pleurs "à court terme" où la douleur était superficielle, aujourd'hui elle était vraiment triste et il savait déjà qu'il allait avoir du mal à la consoler. « C'est vrai dis ? C'est vrai que tu t'en vas ? » Le jeune garçon soupira légèrement. C'était exactement ce à quoi il pensait un peu plus tôt, lorsqu'il laissait son esprit vagabonder parmi les nuages. Il aurait aimé pouvoir lui répondre à la négative, d'ailleurs il avait supplié ses parents de ne pas l'y envoyer, mais ils avaient alors affiché ce masque qu'ils mettaient lorsqu'aucune discussion n'était possible ; celui où l'on ne pouvait y lire aucune émotion. Ils lui avaient répondu que c'était la tradition familiale, que pour avoir une bonne éducation, c'était le chemin à suivre. Ne voulait-il pas suivre les traces de son père, de son grand-père et de tous ses ancêtres mâles auparavant ? Oui, il le voulait bien sûr, mais en même temps il ne voulait pas, il aurait aimé rester chez eux toute sa vie, près de ses parents, et surtout, près de sa petite-soeur. Qui allait jouer avec elle une fois qu'il serait partit ? Qui allait la protéger ? Mais la décision était prise, il irait bel et bien au pensionnat pour jeunes garçons de Saint-Ives. « Oui c'est vrai Kaia. » La petite blonde se planta devant lui, les yeux larmoyants, la lèvre tremblante. Et alors qu'elle semblait s'être calmée, elle explosa d'un coup, rouvrant les vannes à grands flots. Søren attrapa sa petite soeur et l'enlaça pour le serrer fortement contre lui. Cette fois-ci il ne savait pas trop quoi lui dire pour la consoler. Il réfléchit pendant de longues secondes, se rendant compte à quel point elle allait lui manquer. « Mais tu sais je reviendrais à toutes la vacances. » Toujours en chouinant, la petite fille releva des yeux embués sur son grand frère. « Tu le promets ? » Un sourire se dessina sur le visage du blond. « Bien sûr. » « Et on ira toujours faire du bateau ? » Søren ne put s'empêcher de rire. En effet depuis peu il avait commencé à l'emmener avec lui faire du bateau et lui apprenait ainsi tout ce que leur grand-père lui avait appris lui-même. D'ailleurs lorsque leurs grands-parents venaient les voir, il les accompagnait à chaque fois. C'étaient des moments que Søren aimait plus que tout car il pouvait un peu plus profiter de sa sortie ; il n'avait pas à vérifier sans cesse ce que Kaia faisait car leur grand-père s'en chargeait à sa place et en même temps il se sentait plus en sécurité que jamais. « À chaque fois, c'est promis. » La petit fille eut l'air de se détendre, et peu à peu, ses pleurs cessèrent. Le garçon aux cheveux châtains se leva alors de la balançoire et dé-serra son étreinte autour des épaules de sa petite sœur, il lui prit la main et se retourna vers leur maison pour l'entraîner à sa suite. « Allé viens, on va manger de la glace. » Ils se dirigèrent vers le manoir familial main dans la main, tous deux légèrement rassurés quant à la situation, mais l'ombre du départ prochain planant tout de même sur les deux enfants.
C'est ainsi que quelques semaines plus tard, juste avant la rentrée des classes, ses parents l'emmenèrent à l'aéroport, et après de douloureux au revoir, il monta dans l'avion en direction de Londres, pour arriver de longues heures plus tard en train à la petite ville de Saint-Ives.
Le jeune garçon marchait tranquillement dans les couloirs de l'école en direction de son prochain cours. Cela faisait désormais trois ans qu'il était à Saint-Ives et la vie ici n'était pas des plus agréables. L'une des raisons de son malaise au pensionnat apparu d'ailleurs devant lui, un sourire narquois aux lèvres, lui bloquant la route, encadré de deux de ses "amis". James O'Connel avait le même âge que lui, et ils étaient dans la même classe dans de nombreuses matières. Lors de leur première année, Søren avait eu le malheur de ne pas vouloir l'aider à tabasser un garçon de leur classe qu'ils avaient désigné comme leur futur souffre-douleur, et cela s'était retourné contre lui. Il était aussitôt devenu la tête de turc de tous ceux qui entouraient James -autant dire presque toute la classe. Il avait été une proie facile et les moqueries avaient rapidement fusé à cause de ses lacunes en anglais. C'est d'ailleurs ce qui l'avait motivé à faire de considérables efforts, et il avait ainsi fait des progrès fulgurants, apprenant la langues en quelques mois à peine. Désormais il la pratiquait à la perfection, cependant il n'avait jamais réussi à se débarrasser de son accent. « Eh le barbare, tu comptes pas passer comme ça j'espère ? » Le rouge lui monta aux joues. Serrant les poings, il se força à se contenir, histoire de ne pas lui balancer un coup dans les côtes. Les premiers temps au pensionnat, il ne se laissait pas faire par O'Connel et sa petite bande, mais il avait appris à son insu que ça lui faisait plus de mal que de bien ; en supériorité numérique par rapport à lui, il ne pouvait rien faire. D'autant plus qu'une fois de plus son comportement impulsif s'était retourné contre lui car il avait été alors décrit comme un imbécile qui ne savait parler qu'avec ses poings. Appelé "le barbare" par ses nouveaux ennemis, toute l'école s'était rapidement retournée contre lui. Au mieux, on se contentait de l'ignorer. C'était ainsi que se passait sa vie désormais. Entendre ce petit con l'appeler ainsi le faisait enrager. S'il y avait quelqu'un de barbare entre ces murs, ce n'était aucunement le norvégien, mais bel et bien le jeune O'Connel avec ses techniques d'intimidation et ses passages à tabacs réguliers d'élèves qui ne pouvaient se défendre. Søren dut se concentrer un maximum afin de se maîtriser. Puis, les poings toujours serrés, il maugréa : « Désolé. » Et il tourna les talons. Sa fierté en prenait un coup, mais il avait appris que parfois il fallait courber l'échine, car à quoi cela aurait-il servi de toutes manières. Heureusement pour lui, il s'était trouvé des amis en dehors du pensionnat, et grâce à eux il arrivait à supporter son temps passé à Saint-Ives. Ils étaient en quelque sorte devenus ses bouées de secours en même temps que ses amis. Grâce à eux les vacances arrivaient plus vite, et il était toujours heureux de les retrouver. Leur rencontre s'était d'ailleurs faite en quelque sorte grâce à ses persécuteurs, puisqu'ils avaient fuit ensemble. C'est qu'être des souffre-douleurs, ça rapproche, même des personnes qui apparemment n'auraient rien à faire ensemble.
Sa petite vie à Saint-Ives se déroula lentement, au gré de ces évènements, et il n'était pas rare que lorsqu'il rentrait chez lui, ses parents ne lui demandent, fous d'inquiétude, pourquoi il avait tant de bleus et de blessures, mais il se contentait de leur répondre qu'il avait appris la boxe et l'escrime, et que parfois ce genre de sports laissaient des marques. Il s'étaient contenté de cette explication, et ils avaient put profiter de leur fils chaque fois qu'ils rentrait sans se soucier de quoi que ce soit. Souvent Søren se disait qu'ils s'étaient plus voilé la face qu'autre chose, mais il ne leur en voulait pas. Comment faire lorsque l'on ne pouvait gérer la situation, comment faire pour protéger son enfant alors qu'il était à des centaines de kilomètres ? Le jeune garçon vit sa petite soeur grandir en pointillé, et il s'étonnait toujours qu'elle puisse changer à ce point entre chaque vacances. Elle devint d'ailleurs une belle jeune fille dont il était très fier.

Être adulte c'est être seul.
Søren toucha le fond de l'eau de ses deux pieds, élevant très certainement un nuage de sable ou de terre autour de lui. Mais de toutes manières il ne pouvait le voir. En effet l'eau était aussi noire que de l'encre, tant et si bien qu'il ne pouvait même pas voir ses mains pourtant tendues devant ses yeux. Il avança un peu tout en se forçant à se concentrer sur le but de sa venue ; récupérer tout ce qui pouvait s'avérer être d'une quelconque valeur à l'échange. Car si jamais il venait à faire attention à la situation dans laquelle il se trouvait, les ténèbres alentours auraient tôt fait de lui faire perdre la raison, ou tout du moins l'angoisse lui écraserait la poitrine au point où il se sentirait obligé de remonter à la surface pour retrouver de la lumière, et de l'air. Et ça il n'en n'était pas question. Il avait plongé à cet endroit précis car il l'avait déjà repéré et supposait que ce soit les ruines d'un vaste port. La ville qu'il bordait avait sans doute été très grande étant donné la superficie de son port. Il faudrait d'ailleurs qu'il aille un peu chercher par là histoire de voir ce qu'il pourrait retirer des vestiges de la cité. Il se décida enfin à allumer la lampe torche spécialement prévue pour observer les fonds sous-marins. Le faisceau de lumière parut presque aveuglant après les ténèbres. Il s'avança donc lentement, les bulles de son masque remontant lentement à la surface telle les cailloux du petit poucet, lui rappelant qu'il lui suffisait de nager vers le haut pour retrouver l'air libre et sa maison ; ou en tous cas ce qui l'était devenu, c'est-à-dire une petite maison faite de bricks et de brocs dans le district 4. Mais avant de pouvoir rentrer il avait une mission à accomplir, même s'il se l'était lui-même imposée, il n'en devait pas moins aller jusqu'au bout. En plein milieu de ses tergiversions, il aperçut au loin une forme qui lui sembla vaguement carrée. Les battements de son coeur s'accéléra. Aurait-il tant de chance aujourd'hui qu'il n'aurait pas à chercher plus longtemps ? Il arriva devant en quelques coups de palmes, et un large sourire se dessina sur ses lèvres. Il avança la main et frotta un morceau de bois. De la vase se décolla et le jeune homme put lire un bout de mot. Quelques minutes plus tard, il savait ce sur quoi il était tombé, et c'était une vraie mine d'or. Un bateau de gardes-côtes. Il n'hésita plus et s'engouffra dans la carcasse. Il fouilla dans la première cabine en ruine pendant quelques minutes, malheureusement les seules choses qui auraient pu lui être utiles étaient par trop abîmées par les années et l'eau. Soudain, quelque chose bougea à sa droite. Tous ses sens en alerte, il s'empêcha de déguerpir à la quatrième vitesse, afin de ne pas attirer l'attention du prédateur. Mais lorsqu'il regarda du coin de l'oeil dans la direction de l'intrus, il eut la surprise de reconnaître une forme humaine. Le soulagement le prit tout en entier. Mais un autre sentiment s'instilla bien rapidement en lui ; l'énervement. Bon sang c'était son épave à lui ! Pourquoi avait-il fallu qu'un autre pilleur la trouve ? Sans même qu'il ne prenne de décision, son corps agit tout seul et se mit à suivre son rival. Heureusement qu'il avait pensé à éteindre sa torche, car sa présence n'aurait pas été des plus discrètes autrement. Ici, de petites veilleuses semblaient fonctionner encore -après tant d'années !- si bien qu'il voyait à peu près ce qu'il faisait. Mais alors qu'il suivait la silhouette devant lui, il repéra une boîte qu'il reconnut entre toutes. Son coeur bondit de nouveau dans sa poitrine. Il fallait qu'il y arrive le premier. Mais voilà que le pilleur devant lui se dirigeait déjà dessus ! Que faire ?! Sans perdre le temps de réfléchir plus avant, Søren fondit sur son rival et le cogna contre le mur du fond. Il ne savait pas ce qu'il y avait derrière, mais ça devait être quelque-chose d'assez pointu, car sa bouteille d'oxygène se perça au moment où le choc se fit sentir. Mais ce n'était aucunement son problème. Voyant que le pilleur était sonné, il en profita pour l'attacher avec des chaînes qu'il trouva par terre, afin de s'assurer qu'il ne lui poserait aucun problème par la suite. Enfin, il put se tourner vers son butin. Il jubila lorsqu'il ouvrit la boîte ; elle était pleine de fusées de détresses, et un pistolet de détresse était accroché sous le couvercle. Une vraie fortune pour n'importe quel mèrien. Il se dépêcha de tout mettre dans le sac qu'il avait apporté avec lui, se tourna vers le pilleur, et, un sourire aux lèvres, lui adressa un au revoir de la main. Il vérifia une dernière fois qu'il n'y ait rien d'intéressant dans la cabine, et se faufila hors de la carcasse, pour se mettre à nager le plus rapidement possible vers la surface. Vingt minutes plus tard, il appréçiait déjà son butin à l'air libre, assis sur la proue arrière du bateau. Il avait gagné sa journée, il pouvait désormais rentrer.
Mais tel ne fut pas la suite de sa journée. Non, l'image de ce pilleur au fond de l'eau le hantait déjà, et il savait qu'il ne pourrait plus jamais se regarder dans une glace s'il l'avait laissé derrière lui, et mourir de la pire des morts ; l'asphyxie. Il y était donc retourné, l'avait délivré de sa prison de fers et tiré avec lui jusqu'à son bateau. Quelle n'avait pas été sa surprise de découvrir que c'était une fille ! Une jeune femme plutôt. Culpabilisant toujours et encore, sa seule réaction avait été de lui reprocher de ne pas le remercier pour l'avoir sauvée. Quoi, c'est vrai après tout, sans lui elle y serait encore au fond de l'eau ! Ouais, mais sans lui elle n'aurait jamais été coincée, et en train de perdre son oxygène. Il avait bien sûr tût cette dernière partie, autant à la jeune fille qu'à lui-même. Car se cacher la vérité était devenue l'une de ses spécialités. Il l'avait donc laissée rejoindre son bateau, et s'était contenté de remettre ses moteurs en route, en direction de la plateforme.
Si ce n'était le petit accrochage avec la jeune pilleuse, cette journée pouvait plus ou moins résumer sa vie depuis que les flots avaient recouvert presque l'intégralité de la planète. Se retrouvant sur le bateau de pêche d'un vieux pêcheur français après la catastrophe, ils avaient navigué quelques semaines, ne se nourrissant plus que de conserves et de poisson, lorsqu'ils avaient reçu un message radio qui leur avait semblé être celui de l'Espoir lui-même. Ils étaient donc allé retrouver les dernières terres émergées, et avaient ainsi découvert la gravité de la situation en même temps que les autres survivants. Depuis, des années avaient passé. Dix pour être exacte. Le pêcheur était devenu la personne la plus importante présente dans sa vie, prenant en quelque sorte la place de sa défunte famille. Quoique Søren était convaincu de quelque chose : sa sœur était toujours vivante, il le savait, il en était persuadé ! C'est ainsi qu'il s'était décidé à partir à sa recherche, mais les étendues d'eau étaient tellement vastes... Il avait donc pris la décision de se reposer sur une équipe de recherches qu'il paierait. Et le meilleur moyen de les payer avait été de devenir pilleur. Son vieil ami lui avait légué son bateau Oriflamme afin qu'il puisse vaquer à ses occupations tandis que lui s'était installé sur le nouveau continent. Il avait passé toute une vie à pêcher, et dans cette nouvelle, il avait décidé de la passer à cultiver la terre. Selon lui, il contribuait à la reconstruction de la civilisation en lui permettant de survivre. En quelque sorte. Søren lui, avait élu domicile sur la plateforme, dans le district 4, mais la plupart du temps il voguait sur les mers en quête de vestiges de l'ère désormais révolue ; celle des villes et de la terre. Désormais l'eau, le vent ; bref les éléments, étaient seuls maîtres de leurs destins.


     
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SØREN Δ living for another

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