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 WINONA ☮ they say, she's in the class A-team.

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Winona 'Winni' CzajkowskiWinona 'Winni' Czajkowski
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LANGUE(S) PARLÉE(S) : polonais, anglais


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MessageSujet: WINONA ☮ they say, she's in the class A-team.   WINONA ☮ they say, she's in the class A-team. EmptyJeu 5 Juil - 20:01

Winona 'Winni' Czajkowski
L'introduction
nom Czajkowski. prénom(s) Winona 'Winni'. âge 18 ans. date de naissance 23 juin 1994. lieu de naissance Bydgoszcz (Pologne). sexe Féminin. nationalité Polonaise. origines Polonaises. langue(s) parlée(s) Polonais, Anglais. métier/activité Prostituée, c'est un métier? qualités Joyeuse, aimante & débordant d'amour, attentionnée, positive, souriante, agréable, fidèle (en amitié & théoriquement, en amour -elle n'a jamais vraiment connue ça-). défauts Lunatique, se met rapidement en colère & monte sur ses grands chevaux, peut être parfois très molle, parfois très active, la drogue n'arrangeant rien, empirant le tout au contraire. Très sensible, se vexe rapidement, fragile & à fleur de peau. Volage et désobéissante, têtue. N'a pas beaucoup confiance en elle. groupe Colons.

Quelques questions
Répondez en quelques lignes, cinq minimum. Développez, débordez même.
Que faisiez vous au moment de la catastrophe, il y a dix ans, et comment avez-vous réagi ? Je jouais dans la cour de récréation, avec mes copines. Je ne sais plus à quel jeu exactement, à papa-maman ou une bêtise du genre. Et puis, d'un coup d'un seul, on a rien vu venir. L'eau est apparu de partout, nous engloutissant tous, tous. Je n'ai même pas pu dire au revoir à ma maman (que j'ai revu après en fin de compte), à mon papa, et à mon grand-frère. J'étais avec ma meilleure amie au moment de la catastrophe, mais nous n'avons eu le temps de rien faire, l'eau nous as séparé avant même qu'on puisse se faire un dernier câlin, se dire un dernier mot. Je me rappelerai toujours son visage, l'expression qu'elle avait à ce moment-là. Je devais certainement avoir la même.
Aimeriez-vous retrouver la terre ferme un jour ? Honnêtement, je ne sais pas. À quoi bon? Si je la veux, la terre ferme, je n'ai qu'à aller sur une des terres cultivables. Mais je n'en ai pas envie. Après, retrouver la terre ferme au sens de notre vraie terre, celle d'avant l'inondation? Je ne suis même pas sûre d'en avoir envie. C'était il y a dix ans, depuis j'ai appris à vivre sans, à vivre sur une plateforme flottante. Pour moi, j'ai vécu le même nombre d'années sur la 'terre ferme' que sur cette plateforme (parce que oui, à 2 ans j'avais pas trop conscience de mon existence), et ma vie est ici à présent.. je ne sais même pas si je saurais comment vivre dans une vraie maison, avec un vrai jardin, des vraies rues, bref, comme dix ans plus tôt.
Êtes-vous un adepte de la nouvelle religion ? Les extrémistes vous font-ils peur ou êtes-vous plutôt d'accord avec eux ? Adepte je ne sais pas, pour moi, un 'objet' ne peux pas avoir d'âme, donc se rebeller. Alors certes l'humus tout ça, c'est vivant, mais ça m'étonnerai qu'une tribu de ver de terre se soit rebellée et ai provoqué une catastrophe telle que celle de 2012. Et puis, le coeur même de la Terre, sa composante principale, elle n'est pas vivante, si? Bon, après je dois avouer que la planète a été poussée à bout, et elle se venge comme il se doit. De là à dire qu'elle a une conscience, je ne pense pas, pour moi la catastrophe relève surtout du domaine scientifique que superstitieux. Donc oui, je respecte la planète, je ne pollue pas, mais non, je ne prie pas avant chaque repas. Concernant les extrémistes.. je dois avouer qu'ils me font un peu flipper. Ils sont un peu trop 'extrêmes', comme leur nom l'indique. Sérieusement, brûler un bateau parce qu'il utilise du kérosène? Il ne faut pas abuser, on peut dire aux propriétaires calmement de ne plus en utiliser, je pense que c'est suffisant. Disons que j'ai un peur que si par mégarde un jour je pollue, on vienne me tabasser le lendemain.
Que pensez-vous des pirates ? Je ne suis pas contre leur mode de pensée. Autant ils auraient fait ça avant la catastrophe (et j'ai appris qu'il existait des pirates à cette époque) je n'aurais pas approuvé parce que c'est tout simplement bète et méchant de s'en prendre à des navires pour leur piller tout ce qu'ils ont, autant je trouve leur comportement légitime en considérant les évènements. C'est certainement un moyen pour eux de ne pas sombrer dans la dépression et de trouver un attrait à cette nouvelle vie. Parfois, je les envie même, ils sont libres de faire ce qu'ils veulent, ils ont une île rien que pour eux, et puis, ils ne doivent pas s'ennuyer souvent.
Est-ce que l'eau vous fait peur ? Oui, et non. D'un côté, ce qui m'est arrivé pendant la catastrophe (outre le fait d'avoir été englouti par des tonnes d'eau, et d'avoir perdu ma meilleure amie de l'époque, mon père, mon frère, et dans un sens, ma mère) m'a traumatisé, et j'ai toujours quelques frissons en glissant les pieds dans l'eau. Par contre, ce n'est même pas la même d'espérer que je mette la tête sous l'eau, je ne le ferais jamais, j'ai bien trop peur pour ça. Pour me laver les cheveux? Je me débrouille. Mais jamais plus mon corps ne sera entièrement plongé dans l'eau. D'un autre côté donc, j'aime la sentation de rafraîchissement et d'apaisement que procure l'eau, j'aime le contact de l'eau sur ma peau. Et puis, de toute façon, l'eau est là et ne nous quitteras pas, alors autant vivre en harmonie avec elle, non?
Que regrettez-vous le plus de votre vie passée ? Mon innoncence, sûrement. L'innoncence, c'est quelque chose que je n'ai plus, que je ne connais plus. J'aimerais tant revenir au temps où ma plus grande peur était de ne pas avoir la nouvelle barbie à la mode. Mais je pense que ça, c'est indépendent de la catastrophe, bien que les enfants de maintenant sont plus matures et arrivent mieux à se débrouiller par eux-mêmes que ceux d'avant. Ce que je regrette aussi, c'est ma famille réunie au complet. Mon père, ma mère, mon frère. Leur présence me manque, les avoir à mes côtés avait quelque chose de rassurant. À 8 ans, ne plus avoir de père sur qui compter, qui assure ta sécurité, ne plus avoir de mère qui te dit que ce que tu fais n'es pas bien, qui n'est plus là pour te consoler, ne plus avoir de frère qui n'est plus là pour jouer avec toi, qui n'es plus là pour que tu puisses prendre exemple sur lui, ça à quelque chose de très déstabilisant. Quelques fois je me dis que j'aurais bien aimé qu'ils soient là pour me dire que je fais n'importe quoi, et pour me remettre dans le droit chemin.

Derrière l'écran
Spoiler:


Dernière édition par Winona 'Winni' Czajkowski le Jeu 5 Juil - 20:13, édité 1 fois
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Winona 'Winni' CzajkowskiWinona 'Winni' Czajkowski
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MessageSujet: Re: WINONA ☮ they say, she's in the class A-team.   WINONA ☮ they say, she's in the class A-team. EmptyJeu 5 Juil - 20:13

Dévoile-nous ton histoire.


À 8 ANS. Winona n'a que huit ans, lorsque son monde s'effondre. Ou devrais-je dire, se noie. C'était la récréation, elle jouait avec ses amies aux "métiers", et occupait le poste de caissière, tout comme sa meilleure copine. Alors qu'elle faisait passer un paquet de sucre imaginaire devant le beepeur de la caisse tout aussi imaginaire, une vague de plusieurs mètres de haut se déferla dans la cour. La petite fille entendit d'abord un grondement sourd, et lorsqu'elle se retourna pour voir de quoi il s'agissait, des trombes d'eau se dirigeait droit sur elle et son amie. Elles eurent à peine le temps de se regarder, apeurées, qu'elles furent englouties. En une dizaine de seconde, l'école ainsi que tout le périmètre était déjà inondé de plusieurs mètres, mais l'eau ne s'arrêtait pas, elle continuait inlassablement sa course à travers le pays, à travers le monde ; là où elle était déjà passée, son niveau ne baissait pas, il augmentait, toujours et encore. La petite blonde, paniquée, avala une gorgée d'eau iodée, avant que son esprit de survie la pousse à la surface. Elle battit des pieds et des bras aussi fort qu'elle le pu, et atteint l'air frais alors que ses poumons étaient vides d'oxygène. Elle en inspira une grande goulée, puis fut entraînée à nouveau dans les vagues. Winona n'arrivait pas à réfléchir, elle ne savait pas quoi faire, elle aurait aimé que sa maman soit là pour l'aider. Soudain, elle heurta quelque chose, et si accrocha aussitôt, y voyant là un moyen de souffler un peu. Elle sortit entièrement la tête de l'eau, se tenant toujours à ce pic venu d'elle ne savait où, et tenta de se repérer ; mais la vue qu'elle eu alors l'effraya, elle perdit ses moyens et faillit même lâcher ce qui pourrait lui permettre de survivre quelques minutes de plus. Le paysage qui s'étalait devant ses yeux était vide de vie. Seuls quelques arbres pointaient le bout de leur cime, quelques voitures flottaient, quelques immeubles dépassaient. La petite aperçu le clocher d'une église, mais elle ne reconnaissait pas là celui de sa ville. Elle cru voir une main gigoter dans l'eau, et dans un élan d'espoir, elle se jeta à l'eau pour retrouver cette personne certainement vivante. Grosse erreur. Le courant l'entraîna dans la direction opposée, et elle ne retrouva la surface que trente longues secondes plus tard. La blondinette respirait dès qu'elle le pouvait, par intermittence, l'eau ne lui laissant aucun répit. Elle n'a pas le temps de penser qu'elle ne reverra probablement pas sa famille, ses amis, son entourage. Tout ce qui lui passe par la tête, c'est comment elle, elle pourrait survivre. Elle n'a que huit ans, et elle n'a pas envie de mourir, elle est beaucoup trop jeune, elle devrait avoir toute la vie devant elle. À un moment, elle pu rester à la surface pendant plus d'une seconde, et en profita - outre pour respirer - pour regarder autour d'elle à la recherche de vie humaine. Elle vit quelques personnes qui, comme elle, tentait de retrouver l'air frais pour respirer, mais qui replongeait aussitôt, entraîné par la houle. Une vague de trois mètres de haut environ vint s'abattre sur la petite fille, la vague qui lui fut fatidique. Elle coula à quelques mètres de profondeur, et sentait ses tympans cogner. Elle avala sa salive, comme on le lui avait dit de faire quand elle passait sous un tunnel, mais ceci lui fit sans faire exprès avaler de l'eau. Elle essaya de rester calme, et de remonter à la surface, mais sa gorge la tiraillait, elle n'avait presque plus d'air, et la surface était encore bien loin au-dessus d'elle. Le courant l'emmenait là où elle ne le demandait pas, et quand elle ouvrit les yeux, elle remarqua une forme, à quelques mètres devant elle. Elle nagea avec le peu de force qu'il lui restait, et quand elle arriva au niveau de cette silhouette, elle lui attrapa la jambe, espérant que cela puisse l'aider à remonter à la surface. Elle vit la personne se retourner, elle essaya de sourire, mais on la repoussa, refusant de l'aider. La petite se battit encore contre la mort, et tenta d'attraper à nouveau la jambe de l'inconnu, qui une nouvelle fois la rejeta, lui donnant un coup de pied sur la tête de façon à ce qu'elle ne l'embête plus. Winni, vexée, triste, se laissa sombrer, les abîmes l'emportant, la mort la recouvrant de son voile épais. « On ne me retrouvera jamais » fut sa dernière pensée.

Elle suffoqua. Toussa tout ce qu'elle pu, crachant presque ses tripes. Sa gorge lui faisait mal, Winona semblait l'avoir en feu. Pourtant, c'était l'eau qui lui avait causé ce mal. Elle se demanda où elle était, arrivant difficilement à ouvrir les yeux. Contrairement à certaines personnes qui aurait pu penser que tout cela était un cauchemar, la petite blonde était consciente de ce qui venait de lui arriver. Simplement, elle croyait être morte. Mais après tout, peut-être qu'elle l'était réellement? « Ça va? » quelqu'un lui parla. Elle n'aurait su dire qui, elle ne reconnaissait pas la voix. « Est-ce que tu vas bien? » C'était une femme. Adolescente? Adulte? Sa voix était cristalline. Winni ouvrit les yeux, apercevant devant elle un visage flou. « Je... je suis vivante? » Demanda-t-elle alors, d'une voix roque et enrouée. La femme sourit, mais la petite fille ne le remarqua pas. Elle lui répondit d'une voix claire et qui se voulait rassurante « Bien sûr que tu es vivante, tu n'es pas restée très longtemps dans l'eau. » Winona s'en rassura, et elle sourit à son tour. Mourir à huit ans, ça aurait été bien dommage ! En réalité, elle avait eu une peur bleue. Enfin, elle pu distinguer clairement sa sauveuse. Elle était jolie, grande, brune, les cheveux longs encore mouillés. La petite remarqua alors qu'elle n'était plus dans l'eau, qu'elle reposait sur une surface sèche. Elle cligna des yeux plusieurs fois, et baissa la tête pour voir qu'elle était assise sur une large planche de bois, à côté de la jeune femme. « Tu l'as trouvé où? » lui demanda-t-elle, curieuse. « C'est une porte, qui a dû se détacher d'une maison. Je l'ai trouvé il y a seulement 10 minutes. » répliqua-t-elle tendrement, le sourire aux lèvres, avant de continuer. « Tu peux m'appeler Lucja. » Winni hocha la tête, avant de murmurer « Winona. » Elle resta pensive deux minutes, avant d'interroger à nouveau la jeune femme. « Comment tu as su que je parlais Polonais? » C'était peut-être une question bête compte tenu de la situation, mais la petite blonde était intriguée. « Je ne savais pas. On a juste eu un gros coup de chance. »

Lucja crie, à en déchirer les tympans de la petite. Cette dernière a très peur, mais ne sait pas quoi faire. La grande brune lui a dit de ne pas s’inquiéter, que tout irait bien, que ça lui arrivait parfois, ce genre de crise. De temps en temps, quand son état devenait insupportable, elle mettait la tête dans l'eau, et la laissait, longtemps. La première fois, Winona lui tapota le dos, pour qu'elle remonte. La jeune femme lui a alors expliqué qu'on ne pouvait pas mourir noyé par sa seule volonté, que notre instinct naturel de survie nous faisait sortir de l'eau quand nos poumons étaient complètement vides. « Quand je fais ça, je me sens plus vivante. » Elle lui avait dit un jour. Une chose de sûre, c'est que Winni n'irait pas essayer pour vérifier ses dires. Cela faisait environ cinq jours qu'elles étaient sur cette planche, et elles n'avaient toujours pas trouvé d'autres survivants. Elles se nourrissaient comme elles le pouvaient, attrapant des poissons, où tout ce qu'elles pouvaient trouver de comestible. Les crises de Lucja ne cessaient pas, empiraient au contraire. Inconsciemment, cette semaine passée avec la brune détermina l'avenir de Winona.

Une semaine et demi après l'inondation, les deux filles rencontrèrent deux hommes et une femme, sur un bateau. « Nous avons trouvé un espace de terre encore non englouti, montez sur le bateau, nous vous y emmenons. » Les deux rescapées n'en revenaient pas, mais ne posèrent pas de questions : elles avaient là la possibilité de survivre. Elles montèrent sur le bateau, aidées des trois passagers, et continuèrent la route avec eux. Ils avaient quelques réserves de nourriture, que les deux filles s'empressèrent d'ingurgiter, lassées des poissons crus dont elles avaient dû se nourrir pendant 10 jours. Les cinq matelots voguèrent alors pendant quelques semaines à travers la mer, à la recherche de rescapés à ramener sur la terre ferme. Ils récupérèrent des rescapés de différentes nationalités, Winona ne comprenant pas forcément la langue qu'ils parlaient. Tout doucement, elle commençait à apprendre l'anglais, cette langue qui semblait universelle.

Environ un mois - selon Lucja, après l'inondation, l'équipage ainsi formé débarqua sur la terre ferme. Winni ne savait pas s'il fallait qu'elle pleure, ou qu'elle crie de joie. À peine eurent-ils mis un pied par terre, que tout le monde se dispersa. Pas un seul au revoir, tous voulaient retrouver leurs proches. La petite fille se retourna, mais sa sauveuse était déjà loin. Une larme s'échappa, mais elle se mit en tête de retrouver son père, sa mère, son frère. Elle hurlait leur prénom, marchant sans s'arrêter, déterminée à revoir sa famille. À la nuit tombée, elle s'arrêta avec un groupe de survivants en vadrouille, grignota, dormit, et repartit dès le jour levé. Winona appelait son père, sa mère, son frère. Toujours dans cet ordre-là. En milieu de journée, alors qu'elle avait parcouru beaucoup trop de kilomètres pour son âge, une femme murmura, avec cette intonation que la petite blonde connaissait si bien « Winni? » Les larmes de la petite coulèrent toutes seules, et elle couru se jeter dans les bras de sa mère. Leur étreinte dura dix bonnes minutes, la mère et la fille ne cessant de pleurer. Lorsqu'elles se détachèrent l'une de l'autre, le regard de la mère était éteint. Vide. « Où sont papa et Krystian, maman? » demanda avec espoir la petite. La femme lui répondit qu'elle ne les avait pas retrouvés, qu'elle avait pourtant cherché pendant trois semaines consécutives. Il n'y avait plus aucun espoir. La mère et la fille restèrent ensemble, mais la petite trouvait sa mère froide, distante. Elle ne comprenait pas. N'était-elle pas heureuse de la retrouver? Lorsque, quelques temps plus tard, les rumeurs selon lesquelles une plateforme serait installée en mer, pour laisser les terres à l'agriculture, Winona pensa qu'elle allait la rejoindre accompagnée de sa mère. Que la vie allait reprendre son cours, du mieux possible. « Je ne viens pas avec toi, Winni. » avait commencé la femme, une impression de dégoût (d'elle-même? de sa fille?) dans les yeux. « Je connais une femme de confiance, tu resteras avec elle. Dorénavant, ce sera elle, ta mère. Tu peux m'effacer de ta vie. » Savait-elle combien dire une chose pareille était destructeur pour une fille de cet âge-là? La petite blonde regarda sa mère, des larmes pleins les yeux, la tristesse plein la voix, et lâcha ce qu'elle avait dit de plus méchant jusqu'à présent, son plus gros mensonge aussi. « Tu n'as jamais été ma mère. Je ne t'ai jamais aimé. » Et elle s'en était retourné, glissant sa petite main dans celle de sa nouvelle tutrice.


À 12 ANS. Quatre ans. Quatre ans que Winona vivait avec cette femme qui n'était pas vraiment sa mère. Elle avait su l'apprécier, la respectant pour la responsabilité qu'elle avait dû prendre. Elle avait eu le courage de s'occuper d'une fille qu'elle ne connaissait pas auparavant, simplement parce qu'une femme rencontrée trois semaines plus tôt le lui avait demandé. Pour ça, elle lui en était redevable : la petite fille ne savait vraiment pas ce qu'elle aurait fait si cette femme n'avait pas été là. Mais au bout de quatre ans, Winni avait compris qu'elle ne voulait pas de ça, elle ne voulait pas monopoliser le temps d'une femme qui avait probablement mieux à faire que d'élever une fille, elle ne voulait pas rester coincée dans un petit périmètre de la plateforme, elle voulait autre chose. Elle voulait la liberté. Certes, c'était quelque chose de farfelu pour une fille de son âge, mais elle s'en moquait. Elle était bien plus mature qu'on aurait pu le croire, et était persuadée qu'elle saurait se débrouiller seule. Cette fameuse catastrophe remontant au 21 décembre 2012 l'avait forgé, et elle avait vu des choses que ne sont pas censés voir des petites filles de 12 ans. Elle avait vu une fille faire une crise à cause du manque de drogue - ce qu'elle ne su que plus tard, elle vit des cadavres, flotter à la surface de l'eau, elle vit des personnes mourir de chagrin. Elle aurait préféré éviter d'assister à ces situations, mais ça avait eu le mérite de la rendre plus forte, bien qu'au fond, elle était toujours cette petite fille fragile qui aimait jouer à la poupée, et qui manquait de son père, et de son frère. Comme elle le lui avait recommandé, elle avait rayé sa mère de sa vie. Purement et simplement, elle n'avait jamais existé.

Bien résolue, Winona fugua, peu de jours après avoir fêté ses douze ans. Elle laissa un petit mot à l'attention de sa tutrice, exprimant combien elle était désolée de lui infliger ça, mais que sa fuite était mieux pour tout le monde. Tu n'avais aucun devoir envers moi, tu n'étais pas obligée de m'élever, et pourtant tu l'as fais. Je te remercie de tout mon coeur, mais ce n'est pas de cette vie-là que je veux. Je veux vivre librement. Ne t'inquiète pas pour moi, et n'essaie pas de me chercher, je vais bien. En début de matinée, alors que sa mère de substitution dormait encore, Winona, un baluchon à l'épaule, partit définitivement de ce qui avait été son habitation pendant presque quatre ans. Elle ne savait pas encore ce qui l'attendait, mais elle en rêvait. Elle voulait de cette liberté. La petite fille marcha calmement, prenant garde à ne pas réveiller sa tutrice, saluant les gens qu'elle connaissait, comme si de rien n'était. Elle avança plus rapidement ensuite, avide de découvrir la plateforme, ce qu'elle n'avait encore jamais eu l'occasion de faire. La blonde traversait l'amas de taules, croisant des personnes de toutes sortes. Néanmoins, c'était majoritairement des "pauvres", ou des habitants plus aisés, comme elle, mais qui n'étaient pas ce que l'on pouvait qualifier de "riches". Eux, ils logeaient dans un bateau, et dégoûtaient Winni. Elle ne comprenait pas pourquoi ils avaient accès à des logements plus confortables, alors que pourtant, tout le monde aurait dû être logé à la même enseigne. Sur les coups de midi, elle s'arrêta pour grignoter un bout de pain qu'elle avait emporté dans ses provisions, ainsi qu'une pomme. La petite blonde était consciente qu'elle aurait plus de mal à trouver de la nourriture toute seule par la suite, mais elle préférait ne pas y penser pour le moment. Une fois qu'elle eut finit sa ration, la petite repris son chemin. Elle avait décidé d'aller le plus loin possible de sa tutrice, de façon à ce qu'elle ne puisse pas la croiser plus tard, lorsque Winona aurait trouvé un lieu où s'établir. La nuit tombant, elle s’assit par terre, auprès d'un feu de bois communautaire, observant les alentours à la recherche d'un endroit où dormir. Elle avait beau faire la dure à cuire, la petite blonde redoutait de dormir dehors, à la merci des intempéries ou des personnes malveillantes. Quelques heures plus tard, alors qu'il faisait nuit noire, Winni s'avança en direction d'une petite tente de fortune, souleva un pan de tissu faisant office de porte, bien consciente qu'elle brisait là le code moral du respect de l'intimité. Elle secoua le pied de la petite fille qui se trouvait à l'intérieur, et qu'elle avait vu entrer dans sa « chambre » une demi-heure plus tôt. Elle devait avoir à peu près son âge. Quand elle fut redressée, le regard étonné mais pas le moins du monde apeurée, la petite blonde lui demanda, en chuchotant, si elle pouvait rester là pour la nuit. L'hôte acquiesça doucement, avant de se rallonger, et de plonger à nouveau dans le sommeil. Déconcertée par tant de facilité, Winona s'allongea à ses côtés, et s'endormit à son tour. Les premiers rayons de soleil la réveillèrent, et aussitôt elle pris son baluchon, et sortit de la tente en silence. Elle aurait voulu remercier la fille pour l'avoir hébergé, mais elle ne pouvait pas se permettre de s'éterniser ici, elle devait repartir au plus vite, de peur que sa "mère de substitution" n'ai pas respecté ce que Winona avait écrit dans sa lettre d'adieu, et qu'elle soit à sa recherche. Elle continua donc son périple, faisant bien attention d'emprunter la bonne direction, et non de revenir sur ses pas. En y repensant, elle ne culpabilisait même pas d'être partie de chez elle comme une voleuse ; elle savait qu'elle faisait là le bon choix. Elle espérait seulement que sa mère adoptive comprendrait et ne se ferait pas trop de souci. Winni se promit alors de retourner la voir d'ici sa majorité.

Le soleil commençait à se coucher, et la petite fille n'avait toujours pas trouvé d'endroit où dormir. Là, elle était sûre que si quelqu'un la cherchait, il ne la trouverait pas, mais elle avait affreusement peur d'être seule, sans protection, dans un endroit qu'elle ne connaissait pas. Malheureusement elle n'avait pas eu autant de chance que la veille, et il n'y avait aucun enfant susceptible de l'accueillir dans sa tente. Winona avait peur, et commençait à regretter sa fugue, elle trouvait ça de plus en plus irresponsable de sa part. Quand la plupart des habitants du quartier où elle comptait s'installer pour la nuit furent rentrés dans leurs logements respectifs, la petite blonde se rassura, et entreprit de trouver un endroit où poser son plaid troué. Elle repéra alors une tente qui avait l'air rassurante, et s'allongea quelques mètres derrière. Une petite demi-heure plus tard, l'habitation se mit à s'agiter étrangement, et des bruits étouffés en sortait. La peur crispa à nouveau le ventre de la petite, mais elle n'osait pas bouger. Des murmures s'échappaient de la tente, et parfois des petits couinements féminins. Winni se bouchait les oreilles, essayant de s'endormir malgré les ébats du couple. Quelques heures plus tard, alors qu'il faisait encore nuit, une douce voix familière la réveilla. Elle cru rêver, d'abord, avant de se rendre compte que Lucja se tenait bel et bien devant elle. Elle avait eu le temps de changer, en quatre ans, mais elle reconnut la forme de son visage, ses yeux, ses cheveux. « Lucja ? Qu'est-ce que tu fais là ? » s'enquit la petite, à la fois surprise et heureuse de retrouver sa sauveuse. « Je devrais te poser la même question. » répondit cette dernière, le sourire aux lèvres. « Aller, viens avec moi, reprit-elle, je vais te montrer un endroit plus confortable où dormir. » Elle lui tendit la main, que Winona attrapa volontiers. Elle était fatiguée, perdue, et un peu d'aide ne lui serait pas de refus. Elles marchèrent quelques temps, et le jour se levait quand elles atteignirent le bout de la plateforme, là où vivait Lucja et sa bande. « Je suis désolée qu'on ai dû marcher, mais au moins tu seras en sécurité, ici. » La petite blonde lui répondit d'un immense sourire, soulagée d'avoir enfin trouvé un lieu où se poser, qui plus est avec quelqu'un qu'elle connaissait. « Bon, maintenant, dis-moi qu'est-ce que tu faisais là-bas, toute seule ? »



À 14 ANS. Deux ans plus tard, Winni n'avait toujours pas bougé. Elle avait trouvé sa famille, ses amis. Certes, ils avaient au début été un peu réticents à accepter une petite si jeune dans leur groupe, mais la brune avait réussit à les convaincre. « Les gars, elle m'a vu alors que j'étais en manque. Même vous, vous ne m'avez pas vu dans un état aussi critique que celui dans lequel j'étais, alors je pense qu'elle assez forte et mature pour rester avec nous. » Cette simple phrase avait suffit. Au début, ils essayaient au maximum de préserver l'innocence de la petite blonde, mais ça avait été rapidement trop difficile. Comment lui cacher qu'ils fumaient, qu'ils se droguaient, alors que c'était leur quotidien, leur moteur, leur vie ? Étonnamment, Winona ne sembla pas perturbée. Elle acceptait leurs comportements naturellement. De toute façon, elle ne pouvait pas discuter ; premièrement, ils ne pouvaient pas vivre sans leurs drogues, cela aurait été vain de les en empêcher, deuxièmement, elle désirait de tout son être rester avec eux, alors elle se fichait de ce qu'ils pouvaient bien faire de leur vie et leur santé. Le soir, elle restait autour du feu avec eux, tandis qu'ils fumaient, sniffaient, buvaient. La petite n'y touchait pas, et se répétait que jamais, jamais elle n'y toucherait. Elle avait vu de ses propres yeux l'effet que cela faisait quand ils étaient en manque, et elle ne voulait jamais avoir à subir ça. Mais on a beau se répéter qu'on ne fumera jamais, un jour où l'autre, on essayera. C'est exactement ce qu'il se passa avec Winona. Une après-midi, alors qu'ils étaient tous regroupés sur des couvertures dépareillées, la pré-adolescente fit ce qu'elle n'aurait jamais dû faire, mais auquel elle ne pouvait pas vraiment échapper en vivant avec cette bande. Elle savait qu'elle s'était juré de ne jamais toucher à quelconque drogue, mais la tentation était trop forte. Ils semblaient tous si heureux, apaisés quand ils en prenaient, que Winni ne put résister. Elle aimait sa nouvelle vie, les personnes avec qui elle restait, mais il fallait l'avouer, parfois elle s'ennuyait. Qu'y avait-il à faire sur une plateforme de tôles, perdue au milieu de l'océan, pour une fille de quatorze ans ? Elle aurait pu jouer, parler avec d'autres filles et garçons de son âge, mais avec tout ce qu'elle avait vécu, elle n'était plus sur la même longueur d'ondes qu'eux. Et, elle était encore trop jeune pour travailler ; résultat, pendant que ses amis semblaient apprécier la vie telle qu'elle était simplement grâce à une poudre blanche ou un pétard, elle, se morfondait, pensait à son ancienne vie, celle avant la catastrophe, celle avant sa fugue, et il lui arrivait de regretter. Elle ne voulait pas regretter. « Shaun, commença-t-elle, dans un anglais presque parfait maintenant, je peux essayer ? » Tous les regards se braquèrent sur elle, et un vent de panique souffla. Tous se regardaient, ne sachant trop que faire. Winona savait qu'elle était jeune, et qu'ils avaient peur qu'elle se sente obligée de demander ça, mais elle les rassura aussitôt. « C'est bon, je suis grande. » Shaun la regarda alors droit dans les yeux, et lui posa une simple question. « Tu es vraiment sûre de toi ? » Oui, oui elle était sûre d'elle. Elle savait que ce n'était pas rien, de se lancer là-dedans, elle savait qu'elle n'en ressortirait jamais. Mais autant que la leur, c'était sa vie, à présent. Le garçon lui tendit alors son joint, souriant, rassurant. « N'aspires pas trop d'un coup. » Winni l'attrapa, entre l'index et le majeur, comme elle l'avait vu faire, et le porta à sa bouche. Elle tira une petite bouffée de ce roulé illicite, qui finalement ne l'était plus tellement depuis la catastrophe. Elle aspira la fumée, toussota, puis la souffla doucement par la bouche. Elle regarda le joint, regarda ses amis, et lâcha, innocemment : « C'est bon. » Elle aspira une deuxième bouffée, plus importante, puis une troisième. Elle se sentait bien. Apaisée. Elle regarda Lucja et lui lança un sourire radieux.



À 16 ANS. Au début, Winona ne faisait que fumer du cannabis. Chaque ami de la bande lui en donnait à tour de rôle, ne demandant rien en échange - elle n'était alors pas une grosse consommatrice, mais ils savaient pertinemment qu'un jour ou l'autre, un joint par jour ne suffirait pas. Il lui en faudrait plus, il lui faudrait autre chose. L'adolescente en était consciente ; elle savait aussi qu'un jour, elle ne pourrait plus dépendre d'eux pour la drogue, qu'il faudrait qu'elle en trouve par ses propres moyens. Un drogué peut être généreux, surtout avec ses amis, mais il arrive un moment où ce n'est plus possible. La drogue a toujours coûté cher, et plus encore après le 21 décembre 2012. L'argent ne suffit plus ; c'est simple, il n'y a plus d'argent. Alors on trouve un contact sur Anaterra qui peut planter des pousses, qu'on paiera d'une façon ou d'une autre. Ou alors, plus pratique, on trouve un dealer sur la plateforme, qu'on paie d'une façon ou d'une autre. Si elle voulait, Winni pouvait essayer de contacter sa mère biologique, restée sur les terres en tant que cultivatrice, pour lui demander de lui procurer du cannabis - elle accepterait peut-être, tentant de se faire pardonner pour avoir abandonné sa fille, peut-être qu'elle ne lui ferait même pas payer ; mais la jeune fille ne voulait tout simplement pas avoir à faire avec cette femme qui, 8 ans plus tôt n'avait pas voulu d'elle. Elle n'oublierait jamais l'impression de dégoût que sa "mère" avait en la regardant, sa froideur, sa distance. Winona trouverait un moyen, mais en attendant, il fallait qu'elle se restreigne le plus possible.

En dehors de ça, la vie de la jeune fille se déroulait plutôt normalement, pour quelqu'un qui a réchappé d'une inondation mondiale sans pareille, qui vit au quotidien avec des personnes âgées de dix ans de plus qu'elle en moyenne qui passent leur temps à se droguer, et avec qui elle se drogue. Des écoles aménagées s'étaient installées un peu partout sur la plateforme, toute personne avec un peu de connaissance pouvant enseigner, pour que l'humanité ne devienne pas bête et inculte sous prétexte qu'il y a eût une gigantesque catastrophe naturelle. Néanmoins, Winona ne s'était pas jointe à ses écoles, ses amis lui apprenant eux-mêmes ce qu'ils savaient, zappant les détails superflus, ne lui instruisant que ce qu'ils jugeaient intéressants et utiles.



À 18 ANS. Toujours avec les mêmes personnes, toujours le même quotidien.. À quelques détails près. Le moment où Winona commença à consommer autre chose que du cannabis arriva. Le moment où elle dû se procurer la drogue par ses propres moyens arriva. Elle ne savait pas comment s'y prendre, elle ne connaissait ni dealer, ni cultivateur - à part sa mère à qui elle ne voulait rien demander. Parmi son groupe, trois avaient des proches qui travaillaient sur Anaterra et qui leurs fournissaient la drogue, en échange de service rendu comme des réparations, un logement quand ils revenaient sur la plateforme, etc. Deux connaissaient un dealer qui leur vendait la drogue dont ils avaient besoin au prix de nourriture, de terre, ou d'objets de "valeur". Et puis, il y avait Lucja, qui ne connaissait personne. Tout comme Winni, elle avait perdu tous ses proches durant la catastrophe, et n'avait donc personne vers qui se tourner. Un soir, la brune entraîna la jeune fille par la main, annonçant d'un ton rassurant qu'elle allait lui montrer comment se procurer de la drogue quand on n'avait aucun contact. « Tu m'emmènes où? Lucja? » Il faisait nuit, et la femme ne répondait pas. Pour tout dire, la blonde commença à paniquer. Où l'emmenais-t-elle? Et surtout, pour faire quoi? Pourquoi à cette heure-ci? Est-ce qu'y aller le soir était vraiment nécessaire? Les deux amies marchèrent longtemps, une bonne heure au moins. Il faisait de plus en plus nuit, l'ambiance devenait de plus en plus pesante. Aucune des deux filles ne parlaient, Lucja tenant toujours fermement le poignet de Winona. Lorsqu'elles s'arrêtèrent, à la grande surprise de cette dernière, la brune lança un regard implorant à son amie. « Je suis désolée, mais il n'y a pas d'autres solutions. » Le ventre de la jeune femme se serra. Désolée pour quoi? « Enfile ça. » Elle avait les mains moites. À voir les habits que lui tendait la brune, très courts, cela fit tilt dans l'esprit de la blonde. Une larme coula. « Tu rigoles? » Demanda-t-elle simplement, même si elle savait très bien que son amie ne plaisantait pas du tout. Une prostituée, voilà ce qu'elle allait être. Elle allait coucher avec un homme, tout ça pour avoir de la drogue. Un instant, elle regretta. Elle regretta sa fugue, six ans plus tôt, elle regretta la première fois qu'elle avait touché à la drogue, quatre ans plus tôt, elle regretta tout. Et puis, l'instant d'après, elle se rappela qu'elle n'avait jamais été aussi heureuse que depuis qu'elle était avec ses amis, depuis qu'elle fumait, depuis qu'elle se droguait. Alors autant payer le prix de son bonheur. Sans gène, elle se déshabilla, ne gardant que ses sous-vêtements. Elle enfila par-dessus les bouts de tissu que lui avait donné Lucja. « Aller, viens. » La brune pris à nouveau la main de Winni, et l'entraîna un peu plus loin. Elle montra deux jeunes du doigt : « Moi je prends celui-ci, toi tu prends lui, là-bas. T'inquiète pas, il est respectable et très gentil. C'est juste que sa copine est vraiment nulle au lit. » Un rire cynique s'échappa de ses lèvres, et elle continua. « Tu n'auras pas besoin de venir tous les soirs. Et le choix ne sera pas très varié, il n'y a pas beaucoup de dealer sur la plateforme. Par contre, il y a un paquet de personnes qui sont là parce qu'ils connaissent des cultivateurs : ne va vers eux qu'en dernier recours. Ils sont de confiance, mais quand même, ça m'est arrivé de me faire avoir. » Tout ça semblait très technique et réfléchi, et un frisson traversa l'échine de la blonde. Elle acquiesça de la tête, serra la mâchoire, et s'élança vers le jeune homme qui lui était attitré. Elle tremblait de la tête au pied, mais essayait de ne pas le montrer. La jeune femme arriva devant le blond, et lâcha le plus détaché possible : « Winona, je suis nouvelle. Il paraît que je dois m'occuper de toi. » Il esquissa un petit sourire en coin, et se laissa attraper le poignet par la blonde. Elle l'entraîna dans un endroit reculé, de façon à ce que personne ne les voit, et qu'ils ne soient pas dérangés. Elle ne sût pas si c'était l'adrénaline, ou l'envie de fumer, mais sa peur s'évapora, et elle fit simplement ce qu'elle avait à faire.

Quelques semaines plus tard, un garçon, tatoué de la tête aux pieds débarqua sur la plateforme. « Vivre dans ce paquebot c'est putain de chiant, j'vous jure. » Voilà comment il était entré dans leur bande. Il voulait s'amuser, avec des gens qui avaient les mêmes centres d'intérêt que lui, au lieu de s'ennuyer dans un bateau rempli de riches péteux. Il avait à peine trois ans de plus que Winona, et c'est certainement d'être les "plus jeunes" du groupe qui les avaient rapprochés. Mais au premier regard, Wictor reconnu la blonde. Il voulut s'éloigner le plus possible, il songea même à ne pas rester dans cette bande. Pourtant c'était plus fort que lui, il avait trouvé, enfin, des personnes qui le comprenait, qui était sur la même longueur d'onde que lui. Il savait qu'il n'en retrouverait pas de si tôt. Et puis, cette fille, elle lui faisait un effet qu'il n'avait encore jamais ressenti. C'était peut-être égoïste de sa part, mais il fallait qu'il reste, au moins pour elle. Tant pis, il n'aurait qu'à se taire. Winni, de son côté, tout comme Wiktor, éprouvait des sentiments qu'elle n'avait encore jamais éprouvés. Il l'attirait, elle était attirée par lui, quelque chose les liaient, tous les deux. Ils passaient leur temps ensemble, main dans la main, parlant de tout et de rien des journées et des nuits entières. L'amour, voilà ce qu'ils ressentaient. L'amour, c'était devenu tellement rare, sur cette planète. L'amour, c'était l'espoir.

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MessageSujet: Re: WINONA ☮ they say, she's in the class A-team.   WINONA ☮ they say, she's in the class A-team. EmptyJeu 5 Juil - 20:15

WOUHOU ça a enfin marché ! Heureusement que Elodie était là... WINONA ☮ they say, she's in the class A-team. 1378584685
Brefouille, trop happy de te voir là ! Je commence de suite ma lecture, hâte de voir ce que ton perso nous réserve. I love you

(si t'as encore besoin de place, envoie-moi un mp, je supprimerais ce message :D)
edit; ah bah non c'est bon WINONA ☮ they say, she's in the class A-team. 1852631829
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MessageSujet: Re: WINONA ☮ they say, she's in the class A-team.   WINONA ☮ they say, she's in the class A-team. EmptyJeu 5 Juil - 20:17

ouiiiiiiiii ♥️
haan, je suis trop heureuse aussi WINONA ☮ they say, she's in the class A-team. 1366640713 bonne lecture ! désolée, je me suis un peu lâchée par contre, j'ai pas fait dans le bref Arrow.

(nop, plus besoin de place ! :3)
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MessageSujet: Re: WINONA ☮ they say, she's in the class A-team.   WINONA ☮ they say, she's in the class A-team. EmptyJeu 5 Juil - 20:49

Désolée, je lis méga lentement. WINONA ☮ they say, she's in the class A-team. 1491891232
Brefouille, j'ai adoré ta présentation, la rédaction était agréable à lire, fluide et sans fautes (enfin je n'ai pas l'oeil aguerri d'un prof de français mais bon) et ton perso... bordel c'qu'il est attachant ! :D
Tu es bien évidemment validée ; et encore une fois, heureuse de te compter parmi nous. I love you
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MessageSujet: Re: WINONA ☮ they say, she's in the class A-team.   WINONA ☮ they say, she's in the class A-team. EmptyJeu 5 Juil - 20:51

oh t'inquiète pas, j'en profite pour lire vos fiches de présa. (a)
haaan, merci beaucoup. I love you ça me fait trop plaisir WINONA ☮ they say, she's in the class A-team. 1366640713
et merci pour la validation :B
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MessageSujet: Re: WINONA ☮ they say, she's in the class A-team.   WINONA ☮ they say, she's in the class A-team. EmptyJeu 5 Juil - 20:54

Bienvenue officiellement, hein. I love you
J'ai eu envie d'aller prendre la petite Winni dans mes bras, de la sauver des eaux, et de tabasser sa mère indigne. WINONA ☮ they say, she's in the class A-team. 3987373377 Oh et puis Ed Sheeran dans ton titre et Ginta Lapina, je te dis, t'as tout bon. WINONA ☮ they say, she's in the class A-team. 702243357
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MessageSujet: Re: WINONA ☮ they say, she's in the class A-team.   WINONA ☮ they say, she's in the class A-team. EmptyJeu 5 Juil - 20:56

Je plussoie tout ce que vient de dire Sio. (surtout pour ce qui est de tabasser la mère. et Lucja aussi un peu à la fin quand même)
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MessageSujet: Re: WINONA ☮ they say, she's in the class A-team.   WINONA ☮ they say, she's in the class A-team. EmptyJeu 5 Juil - 20:58

merciiiii I love you.
ooooh WINONA ☮ they say, she's in the class A-team. 1366640713
han ouais, Ed Sheeran il gère sa maman WINONA ☮ they say, she's in the class A-team. 207196821 (+ reprise de Birdy, mamamia ♥️).

et je suis d'accord avec vous, j'irais bien taper la mère aussi parce que bon. Ö
raa, n'empêche je suis contente qu'elle vous plaise la ptite Winni WINONA ☮ they say, she's in the class A-team. 2774444739
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MessageSujet: Re: WINONA ☮ they say, she's in the class A-team.   WINONA ☮ they say, she's in the class A-team. Empty

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